Lyon : Bernard Tapie en rajoute
10/03/2007 - 11 h 30 - Enguerrand Dussueil
©Teamshoot
Après les éliminations successives de nos deux représentants français en Ligue des Champions, "L’Est Republicain" a demandé à l’ex grand patron de l’Olympîque de Marseille son avis sur ces échecs prématurés.
Et comme toujours, Bernard Tapie n’a pas la langue dans sa poche. Ainsi, il pointe du doigt le président Aulas, responsable selon lui de l’élimination de son équipe : "A Gerland, mardi, l’AS Roma a réussi une performance miraculeuse. Je ne l’avais jamais vue aussi forte. Mais finalement, tout me semble assez logique. En France, l’OL est le facile leader d’un championnat de petit niveau où ses dauphins, comme Lille, ne peuvent pas l’inquiéter. Regardez ce qui s’est passé en début d’année. Malgré une série de mauvais résultats, l’avance des Lyonnais n’a pas diminué."
Bien sur il n’oublie pas de rappeler ses actions pour le bien du football français... :"Je pense qu’il y a une erreur d’Aulas. Jean-Michel a réalisé du bon boulot ces dernières années. Mais il a également eu le tort d’affaiblir les autres grands clubs français. Moi, en tant que président de l’OM, j’avais fait en sorte d’avoir des concurrents de haut niveau en France. J’avais favorisé l’arrivée de Canal au PSG, j’avais encouragé Lagardère à prendre le Racing et j’avais même incité Aulas à diriger Lyon qui végétait en D2 à la fin des années 80."
Enfin, il conclut par ce constat, évident : le niveau de notre Ligue 1 ne permet pas encore d’assoir un club français comme étant un grand d’Europe :"L’Inter Milan, éliminé à Valence mardi, a aussi été victime de la décomposition du Calcio. Pour aller loin en Coupe d’Europe, un grand club a besoin d’un championnat national relevé. Souvenez-vous des adversaires de l’OM à mon époque. On s’est frottés à de superbes équipes : les Girondins de Bordeaux du président Claude Bez, l’AS Monaco entraînée par Arsène Wenger, le PSG de Ricardo, Ginola, Weah, Valdo, Ricardo et compagnie..."
Comme souvent, la déclaration de Bernard Tapie sera discutée : certains seront en phase avec "le Commissaire Valence" et d’autres la mépriseront. Quoiqu’il en soit, la Ligue 1 ne peut se contenter d’un championnat où le seul suspens réside en bas du classement pour connaître les futurs reléguables. Au risque de connaître encore longtemps quelques désillusions en Champions’ League.